La Banque Mondiale accorde à la Tunisie un financement d’environ 145 MD pour soutenir l’emploi de la “jeunesse défavorisée”

 

La Banque Mondiale (BM) a annoncé, mercredi, son accord pour le financement d’un nouveau projet en Tunisie, moyennant une enveloppe de 60 millions de dollars (environ 145 millions de dinars), destiné à soutenir les efforts du gouvernement visant à déployer des programmes pour l’emploi mieux ciblés et à offrir des débouchés de qualité en faveur des jeunes “défavorisés”.

“Il s’agit d’un projet d’inclusion économique des jeunes en Tunisie, conçu pour la jeunesse défavorisée, qui financera cette double approche, en ciblant les jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 35 ans vivant dans le Centre-Ouest, le Nord-Ouest, le Sud, le gouvernorat de Sfax et le gouvernorat marginalisé de la Manouba, dans le Grand-Tunis”, a précisé la BM, dans un communiqué.

“Moubadiroun” ou “Initiateurs” est aussi un projet qui investira en parallèle dans les entreprises et l’activité des entrepreneurs pour promouvoir la croissance et la création d’emplois”.

“Ce projet fournit une possibilité sans précédent de faire le lien entre les volets offre et demande des stratégies pour l’emploi”, indique Tony Verheijen, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. “En plus de proposer des services ciblés aux jeunes les plus découragés et défavorisés, nous devons veiller à ce qu’ils aient accès à des débouchés, en mettant en place un environnement et des incitations permettant aux entreprises et aux entrepreneurs de prospérer et, partant, de créer des emplois”, a-t-il encore dit.

Le projet organisera des services de soutien sur mesure face aux obstacles qui empêchent les jeunes d’accéder à des emplois ou d’aller vers des postes de meilleure qualité. Il proposera également aux micro-entrepreneurs en puissance toute une palette de services pour développer et financer leur activité.

Le projet financera aussi des campagnes en direction des familles, des communautés et des employeurs potentiels pour faire évoluer les mentalités et les comportements bloquant l’accès des femmes au monde du travail.

Les bénéficiaires du projet pourront faire remonter des informations sur la performance des prestataires de service, à travers des fiches d’évaluation.

Le projet sera supervisé par le ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi avec le soutien du comité stratégique national de pilotage qui regroupe de hauts responsables des principaux ministères sociaux et productifs (industrie, affaires sociales, jeunes, femme et famille). Des comités régionaux, conçus comme des plateformes public-privé rassemblant des responsables locaux, le secteur privé et des organisations de la société civile, seront constitués à l’échelle des gouvernorats pour veiller à la mise en œuvre du projet.

 

Source : shemsfm