Project Manager

À propos de l’offre d’emploi

Le changement climatique est un problème mondial qui se manifeste essentiellement au niveau local. En effet, les villes se trouvent dans la première ligne face aux dérèglements climatiques et ses impacts et sont de grandes émettrices de gaz à effet de serre, principale cause du changement climatique, du fait de la densité des activités économiques et des populations. Ceci ne les empêche pas d’être pourvoyeuses de solution concrètes, durables et innovantes et d’avoir un rôle principal pour contribuer aux efforts d’atténuation et d’adaptation des pays.

D’autre part, le changement climatique est un phénomène fortement inégalitaire de point de vue de ses causes (contributions différenciées des pays dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre) et ses conséquences qui couvrent de multiples dimensions : nationale, internationale et intergénérationnelle. Selon le rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de 2014, les populations marginalisées sur les plans social, économique, culturel, politique et institutionnel sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques. En effet, le dérèglement climatique affecte en priorité les plus pauvres et les appauvrit davantage puisque leurs revenus sont liés à l’agriculture. Il est aussi reconnu que ces minorités rencontrent plus de difficultés pour faire entendre leur voix dans leur société.
La reconnaissance des inégalités causées par le dérèglement climatique est connue sous le nom de la justice climatique. Il s’agit d’une notion qui prend en considération que les pays et les peuples qui ont le moins contribué historiquement au changement climatique sont ceux qui en subissent le plus ses impacts et ont moins la possibilité de s’en protéger ou de s’y adapter. Ainsi la justice climatique désigne les mouvements politiques, éthiques, moraux faisant appel à la justice et qui se rapportent à la question de l’égalité face au dérèglement climatique et qui permettent de garantir le respect des droits fondamentaux de chaque personne pour vivre dans un environnement sain et équilibré.

Depuis 2015, l’analyse des engagements climatiques internationaux révèle un changement de perspective dû à la prise de conscience mondiale de l’urgence climatique. La notion de justice climatique apparaît ainsi dans le préambule de l’Accord de Paris sur le Climat « Notant qu’il importe de veiller à l’intégrité de tous les écosystèmes, y compris les océans, et à la protection de la biodiversité, reconnue par certaines cultures comme la terre nourricière, et notant l’importance pour certaines de la notion de justice climatique, dans l’action menée face aux changements climatiques. ». Elle a été également évoquée dans les Objectifs de Développement Durable à travers l’objectif 13 « L’action Climat » et l’objectif 16 « L’accès à la justice dans le monde ».

Par ailleurs, une action efficace contre le dérèglement climatique devrait commencer au niveau des villes tout en prenant en considération les enjeux politique, social, économique, environnemental et éthique de cette crise climatique et en impliquant toutes les parties prenantes et en prenant en considération les besoins des groupes marginalisées qui subissent les pires impacts du changement climatique bien qu’ils aient le moins contribué à le provoquer.

Dans ce cadre, l’association « TunisianYouth Impact » a lancé son projet « Villes Tunisiennes résilientes » et ce en partenariat avec l’organisation Hollandaise « Hivos » dans le cadre du programme « Voices For Climate Action ». Il s’agit d’un projet qui consiste à la contribution à l’établissement de la justice climatique dans les villes tunisiennes les plus vulnérables à travers l’implication des communautés marginalisées et différents acteurs locaux dans l’action climat. Ce projet sera exécuté sur une période de deux ans (décembre 2021-novembre 2023) à travers une série d’activités à l’échelle de dix villes Tunisiennes qui seront sélectionnées selon des critères bien déterminés.

Ainsi, l’association «TunisianYouth Impact » compte recruter

un (e) consultant(e)

pour développer une méthodologie d’identification de cinq gouvernorats les plus vulnérables aboutissant à la sélection de dix villes comme zones d’intervention du projet « Villes Tunisiennes résilientes ».

Les tâches du Project Manager seront exécutées sous forme de consultation et se présentent comme suit :

• Suivre et superviser la bonne exécution du projet,
• Assurer l’exécution des activités du projet en coordination avec le coordinateur du projet,
• Evaluer l’exécution du projet en coordination avec la chargée du Monitoring et d’évaluation,
• Suivre le plan d’action et le budget du projet en coordination avec le coordinateur du projet et le responsable financier.
•Une expérience de 3 ans dans le domaine environnementale est exigée.
•Une bonne connaissance en gestion de projet et M&E est demandée.
•Le Project Manager sera amené à se déplacer obligatoirement sur terrain pour assurer les activités planifiées au niveau des villes choisies dans le cadre du projet.
•Une bonne maîtrise de l’anglais est demandée.
•Une bonne maîtrise des techniques de communication, de gestion de conflits, gestion de temps de stress sont des atouts.

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